Make It Deep lance une toute nouvelle résidence au New Morning, un dimanche par mois : le Sunday Disco Club. Un rendez-vous groove, soul, funk & disco – 100% chaleur & bonne humeur, donc – pour découvrir ou re-découvrir quelques grands DJs et leurs impressionnantes collections personnelles. Pour ouvrir cette nouvelle aventure ce dimanche 10 novembre, l’équipe a invité nul autre de Sadar Bahar.
Les superlatifs s’enchaînent lorsque l’on tente de définir sa carrière : passionné depuis son plus jeune âge par le DJing, inondé de ce que la ville avait à lui offrir – house, disco, soul & toutes les sous-catégories possibles – il s’est rapidement fait un nom à Chicago, et une immense collection de disques. Et lorsque l’on dit immense, on parle d’environ 15000 références. Des DJs locaux, se retirant de la scène, lui ont même donné leurs collections, entièrement. C’est dire.
Une passion pour la collection & la recherche de raretés qui ont poussé sa réputation toujours plus loin, jusqu’à devenir un DJ de DJs, celui que même les DJs suivent, observent & scrutent ses tracklists pour tenter de mettre eux aussi la main sur des disques rarissimes, oubliés & forcément addictifs, inconnus alors du public, même des initiés. Une recherche de la rareté qui devient même problématique, selon Bahar lui-même, tant elle le consume : il en parle comme d’une maladie. Une maladie qui nous veut du bien, comme le prouve sa mythique compilation pour BBE Music, Soul In The Hole (A Journey Into Funk / Soul / Boogie & Disco From One Of The World’s Deepest DJs), dans laquelle nous nous replongeons aujourd’hui pour l’occasion.
Une compilation sortie en 2012 et qui, rétrospectivement, marque le pas – avec quelques années d’avance – à un retour sur le devant de la scène de la soul, du disco et plus globalement de scènes & de DJs de Chicago & Détroit, mis de côté par les circonvolutions de la tech-house et de la French Touch 2.0. C’est (légèrement) simplifier les choses, mais avant cette compilation et mis à part des niches, Sadar Bahar était tout simplement inconnu.
Johnny Harris, Seawind, Moses, Chuck Higgins & The Wild Bunch : autant de noms qui résonnent dans nos bibliothèques & playlists, re-découvert par Bahar. De l'”Odyssey” tout en claviers dehors de J.Harris, le très soul voire r’n’b “Soul Melody” de Poetiquette remixé par Yam Who?, jusqu’à l’incroyable “Free” de Seawind, tout est 100% groove, 100% Soul Train même, comme le “Funkyfield” ou l’instrumental du saxophoniste Carl Grubbs, “Scorcher”.
Un délice d’initiés, qui devient une compilation référence pour (re)découvrir toute une scène oubliée, à l’ombre des superstars disco & soul de la Motown ou de Stax : c’est tout l’ajout de Sadar Bahar. Nous l’avions d’ailleurs invité à notre Disquaire Day en 2015, et dans notre série de podcasts un an encore avant. Nul doute que dimanche, il saura nous faire oublier le blues !
Sadar Bahar, Soul In The Hole (A Journey Into Funk/Soul/Boogie & Disco …)
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