On connaissait Byron The Aquarius pour son album The Payback avec Onra, son travail d’homme de studio pour Yolanda Johnson ou encore un album sur BBE (sans oublier des morceaux sur quelques Various) mais sa carrière solo n’avait pas encore eu l’écho mérité jusqu’à ce que Theo Parrish le prenne sous son aile et signe son premier EP, High Life. Quelques mois plus tard, la mafia de Detroit continue dans sa lancée et Kyle Hall intègre Byron au catalogue de Wild Oats.
Sorti à l’occasion du Disquaire Day, Here today gone tomorrow est plus complet que son prédécesseur et propose 6 morceaux dans la même lignée : une house old school façonnée par une MPC tabassée. Dès les premières mesures de « Cosmic Shit », Byron trahit ses influences de beat maker qui seront le fil conducteur du disque. Le producteur d’Atlanta jongle avec les codes des deux genres en empruntant directement les techniques de production propres au Hip-Hop et l’esthétique de la House (synthés, nappes) sans jamais écarter le pilier central : le groove. The Aquarius n’a pas cherché à faire un disque spécialement club mais de réels morceaux tous construits pour l’écoute avec introduction, répétition, conclusion en se faisant plaisir avant tout. Les rythmiques sont variées et ne tombent pas dans l’écueil du 4×4, les guests sont peu nombreux et complètent la technique déjà acquise par Byron. Celui-ci a une parfaite maîtrise des codes et ne cherche aucunement à les faire évoluer. En revanche, il sait apporter son bagage au service d’un EP très bien ficelé.
Ce deuxième essai en solo donne envie de laisser sa chance à un gars déjà installé dans le circuit qui a une pierre à poser sur l’édifice électronique et qui ne se presse pas. Byron fait l’éloge de la qualité en proposant des disques de façon sporadique sans mettre la charrue avant les bœufs. Here today, gone tomorrow a parfaitement gagné sa place chez Wild Oats et on est curieux de connaître la suite des événements.