Byron The Aquarius est de retour avec Euphoria, sa nouvelle sortie sur le label du résident de Concrete S3A, S3A Records, et n’est, à notre avis, pas prêt de quitter les charts de si tôt . Le producteur originaire d’Alabama que la plupart d’entre nous avait découvert avec High Life, une superbe sortie sur Sound Signature, signe ici un EP entre house et hip-hop de très bonne facture.
Avec seulement une sortie en collaboration avec Onra intitulée The Big Payback en 2007 et quelques collaborations dont une avec Flying Lotus, le producteur était jusqu’ici méconnu du grand public, ou du moins de la scène house. Entre cette sortie sur le label de Theo Parrish qui naviguait entre house, jazz-funk et jazz-fusion, et une sur Wild Oats, Here today Gone Tomorrow, qui mêlait déjà house à la Kyle Hall et hip-hop, on peut affirmer sans trop se tromper que cette époque est révolue.
Mis à part le fait qu’il y ait 7 morceaux, il s’agit d’un EP très classique, au sens où la production n’a rien de novatrice, mais sonne particulièrement juste. Parfois, il ne s’agit justement pas d’innover à tout prix, mais au contraire d’exécuter la partition avec brio.
Les morceaux de hip-hop instrumental sont assez basiques, avec beat et piano, accords jazz, et s’enchaînent sans souci à l’écoute entre les tracks house. On aurait aimé peut-être un peu moins de linéarité sur ces boucles qui tournent bien, comme sur la B2 “Spacing Out” qui sort du lot avec une production plus syncopée.
C’est plutôt côté house que l’EP de Byron The Aquarius sort du lot notamment avec “The Love Below”. On reconnaît une production assez classique, même dans les sonorités, mais surtout très efficace et qui nous rappelle le Chicago de Glenn Underground. Le meilleur track est de loin la B3 “Memories of Kenzu”. La production fait place aux synthés à la 2000Black, et l’on croirait presque entendre résonner le nom de Shokazulu dans Kenzu, et pourtant c’est bien Byron au piano.
En définitive, Byron The Aquarius propose un EP très bien ficelé que l’on ne saurait que trop vous conseiller. Quelque chose nous dit que les prochaines années pourraient bien voir ces producteurs américains originaires du hip-hop, comme Byron ou Ge-ology, s’imposer de plus en plus sur la scène house.