Le vendredi 14 novembre dernier, La Flèche d’Or accueillait un beau plateau porté par la webradio Le Mellotron sous une météo des plus maussades. Il n’y avait pourtant pas grand monde pour apprécier ce line-up de qualité où se bousculaient Daedelus, Anushka et DJ Soulist. Parmi ceux qui avaient bravé les éléments pour se rendre à la salle de concert juché sur les monts de Belleville, l’enthousiasme était palpable, et personne n’est resté de marbre face aux DJ sets calibrés de Soulist, au talent de la nouvelle génération de Brownswood Recordings et à la maîtrise de Daedelus. Nous nous sommes entretenu avec ce dernier au sujet de ses récents travaux. Aperçu d’une carrière sans fautes.
On le sait, la beat scene californienne connait un fabuleux essor depuis le début des années 2000. Cette nébuleuse initiée par Daddy Kev (cette théorie est controversée), aujourd’hui parrainnée par Flying Lotus, Peanut Butter Wolf et Gaslamp Killer est portée par les mythiques soirées Low End Theory ne sont pas étrangères à ce succès. Chaque mercredi soir à Los Angeles, hommes, femmes, jeunes, moins jeunes vont se déhancher du côté de Lincoln Heights sur un son futuriste pourvu par l’élite de l’Abstract mondial. Turntablists, live performers, DJ’s & rappeurs sont invités à la Grand Messe hebdomadaire où tous les tubes de l’année suivante sont testés en avant-première. Ce rendez-vous a révélé de nombreux artistes et suscité un nombre incalculable de vocations : DâM-FunK, The Glitch Mob ou Nosaj Thing.
Parmi cette faune, un élément se démarque : Daedelus a troqué sa New Era pour un collier de barbe digne d’Abraham Lincoln et un style venu tout droit du Sheffield de la Révolution Industrielle. Présent depuis le début, Daedelus a eu le temps de défricher le terrain depuis la fin des années 90 en sortant des disques sur tous les labels qui comptent. Ce soir-là, sa jovialité légendaire ne lui a pas fait défaut malgré le froid, le jetlag et les 2 longues semaines de tournée européenne qu’il embrayait. Une longue discussion de vieux amis s’est entamée autour de son travail, ses aspirations et sa place au sein de la galaxie abstract. Nous avons également eu la chance d’écouter en avant-première l’un de ses side projects avec un groupe de jazz : hallucinant ! Aperçu d’une conversation d’hiver qui aurait du avoir lieu dans un chalet des rocheuses, une bûche dans la cheminée, un Laphroaig dans la main.
Comment est l’ambiance chez Brainfeeder en ce moment avec toutes ces sorties ?
Tout le monde s’éclate ! Il y a une vraie énergie, tout le monde est heureux de faire partie du projet et chaud comme la braise pour faire avancer le bateau. Brainfeeder est plutôt jeune (7 ans d’existence nda) donc ceux qui sont là depuis le début accueillent les nouveaux comme il se doit. J’adore cet esprit. Le label grandit dans une belle atmosphère.
J’ai assisté à une conférence donnée par Peanut Butter Wolf et Free Your Funk à Paris. Celui-ci parlait de Flying Lotus qui, à l’époque où il était stagiaire chez Stones Throw, avait proposé ses maquettes. PBW a hésité entre le signer, auquel cas il serait un nouveau J Dilla, ou garder seulement J Dilla. C’est pourquoi FlyLo n’a jamais fait partie de Stones Throw…
C’est mieux ainsi, autrement il n’aurait pas eu la même pression indispensable pour faire partie de ce système. En étant rejeté par PBW ou d’autres, il est devenu l’artiste que nous pouvons apprécier aujourd’hui. Cette pression est palpable dans l’industrie musicale : c’est elle qui te fait réussir ou être créatif pour prouver ton potentiel mais personne ne sait ce qu’il adviendra de toi. Il manque des visionnaires dans le paradigme actuel. Il y en avait, je pense notamment à Rick Rubin. Bien sûr, il y en a toujours, Daddy Kev en est la preuve : il devine les talents de demain et les conseille dans la production. L’histoire de LA a prouvé l’efficacité de ce tissu musical. FlyLo en fait partie.
Il est d’ailleurs souvent considéré comme étant un magicien de la scène beat, le Jimi Hendrix électronique comme certains diraient !
Ce surnom est intéressant, je l’ai déjà entendu ! Pourvu qu’il ne connaisse pas le même sort. Nous sommes heureux qu’il ne fasse pas partie du club des 27. Nous avons perdu trop de proches, heureusement Steve (Ellison, du vrai nom de Flying Lotus nda) est encore là !
Pour terminer là-dessus, nous suivons Brainfeeder depuis des années. En tant qu’initié, peux-tu nous parler de la stratégie que suit le label en ce moment et de ce que nous pouvons espérer dans le futur ? Je pense à ton album qui est très différent de celui de Mr Oizo, un artiste techno qui ne correspond pas de façon évidente à la direction artistique de Brainfeeder.
C’est justement ça : ne pense pas que le coeur de métier de Brainfeeder est le Boom-Bap, même si c’est une part non-négligeable de notre histoire. N’oublie pas que FlyLo a majoré en cinéma à l’UCLA et qu’il souhaite avant tout que chaque artiste raconte son propre film, quitte à ce que les genres soient variés. Oizo est réalisateur et il utilise sa propre musique pour ses bandes originales. Pour ma part, je fais des portraits sonores de lieux où je n’ai jamais été. Idem pour Taylor McFerrin : son hip-hop est très cinématique.
En tant qu’auditeur, je sens une connexion entre tous les albums mais celui de Oizo justement est beaucoup plus électro…
Dude, ce disque cogne mais il cogne à la façon de LA ! Tu peux sentir la ville tout le long de l’album. Ça a du sens pour moi. Quand je l’ai entendu pour la première fois, j’étais fou ! Un des morceaux est très estampillé beat scene. Ca a créé une nouvelle vague à LA. Ce n’était pas du Dilla ou du Madlib de la génération précédente. Oizo a posé une nouvelle pierre. Kutmah a commencé à jouer le 12” en 33T, dépitché. Steve a ensuite joué le morceau sur le rythme original et la boucle était bouclée. Si tu ne vis pas à LA, tu n’as peut-être pas vécu tout cet engouement, mais ce morceau a été joué et re-joué aux premières Low End Theory. C’était LE disque.
Tu as également sorti des disques sur Ninja Tune ?
Effectivement : d’abord sur Ninja Tune puis sur Brainfeeder. J’ai sorti le premier disque de Brainfeeder quand le label a été aspiré par Ninja Tune. J’ai aussi signé sur Stones Throw et j’ai un peu bossé avec Prefuse73. Mon catalogue est large car je n’ai pas une vision étroite de la musique. Je ferai sûrement mieux si c’était le cas !
Tous ces labels sont interconnectés. Pour moi, il est logique de signer sur l’un et/ou sur l’autre. Qu’est-ce qui a motivé à signer sur Ninja Tune, Brainfeeder ou Stones Throw ?
J’ai beaucoup de choses différentes à exprimer. Je voulais vraiment prendre part à ces différentes cultures musicales. Par exemple, la scène UK Bass actuelle est très intéressante, mais j’ai aussi des affinités avec le grime ou le early dubstep. J’ai des idées captivantes à diffuser. Ninja Tune est l’exemple parfait du label qui règne au centre de ces scènes. Malgré son ancienneté, ça reste un label intéressant. Être mis dans la même boîte que toutes ces formations historiques est très gratifiant ! Chez Brainfeeder, c’est la démarche opposée : c’est un label jeune qui n’a pas encore une ligne stricte et définie. C’est en grande partie le projet de Steve même s’il ne sort rien dessus. Avoir la possibilité d’évoluer dans cet univers où je peux jouer ambient, du noise ou abstract est un cadeau. Je ne pourrai jamais faire ça sur Ninja Tune. Je concluerai en disant qu’il faut signer sur plusieurs labels pour se définir.
Tu as également travaillé avec Warp. Penses-tu refaire partie de cette famille historique ? Serait-ce une gratification ou ça t’est égal ?
J’ai effectivement travaillé avec Warp mais je ne me sens pas assez pertinent. Je pense que Clark, parmi tant d’autres, est un grand artiste. Il sort des trucs vrai-ment (il insiste ndla) pour eux et je ne pense pas que mon travail s’inscrive dans cette démarche. Je travaille sur plusieurs genres musicaux. Mon prochain album prend forme, il sera plus de l’ordre du uptempo. J’ai également un autre disque d’ambient dans les tuyaux. Toutes ces expériences font vibrer, avancer. Je n’ai pas d’impératifs commerciaux ou de labels sur lesquels je dois absolument signer. Il y a une compulsion dans la production musicale qui est effrayante pour les producteurs et auditeurs ! Nous savons à quel point l’art de la dance music est délicat. Certains tombent du mauvais côté du miroir et c’est triste, mais ce sont les problématiques auxquelles les artistes sont confrontés. La musique parle directement au cerveau, et c’est ça qui est magnifique !
Peux-tu nous expliquer la démarche de ton dernier album (The Light Brigade) ? C’est un disque peu évident qui tranche avec ta discographie.
Une partie de mon travail consiste à expliquer ma musique, je le conçois bien que je souhaite que la musique s’explique d’elle-même ! Je voulais faire un album électronique utilisant des sources acoustiques dont la répétition m’était primordiale. La répétition aide à contextualiser la musique. Cela ne consistait pas à avoir un kick infini, ce qui ne signifie absolument rien. Il est plus question d’avoir un son qui se répète et s’étoffe, au point que tu sois obligé de danser, bouger. Cela contextualise la musique. Mon album oblige l’auditeur à regarder le monde : je voulais faire un disque sur la guerre mais je le voulais intimiste. Je ne voulais pas de ce côté machiste que l’on associe constamment à la guerre. Je me suis focalisé sur la perte et la rédemption plus que sur la tristesse et la contemplation et évertué à envelopper l’auditeur dans un espace inconfortable. Tu es jeune, je suppose que tu n’as pas encore perdu beaucoup de proches, et je ne te le souhaite pas ! Je ne juge pas cela, je pense que chacun appréhende la mort différemment. De mon propre point de vue, jouer sur cette corde sensible, et absolument atroce, je tente de refléter mes émotions. J’ai sorti beaucoup de disques de célébration qui sont intéressants à jouer dans d’autres contextes. Ici, c’est une autre forme d’expression et je voulais cet album spécial, avec ses bons moments et ses maladresses. Trop de productions actuelles sont parfaites. Par exemple, la trap music est constamment sur le fil du rasoir, et j’adore ça, surtout en club. Mon album est pareil, imparfait : il plonge profondément dans les basses, dans des sonorités bizarres, avec ses fantômes qui te perdent et te soutiennent en même temps. Ce n’est pas un disque facile, je l’admets.
Cet album intervient à point nommé au moment où FlyLo sort “You’re dead” qui a la même thématique. Je suppose que ce n’était pas plannifié…
C’est fascinant, j’avais déjà fait un album avant celui-ci avec plus directement pour thème la mort suite à un décès dans ma famille. C’était également au moment où Austin Peralta nous a quitté, l’un des personnages les plus importants de la scène de LA et un génie avant l’heure. J’ai physiquement ressenti sa disparition et c’est ce que j’ai voulu exprimer. Selon moi, ce disque a atteint son but mais il ne racontait pas une histoire intime mais une histoire au sens large. Quand j’en suis venu à cet album, je l’ai fait moins ambitieux, plus calme et réellement profond. Je me suis plus livré et accompli sur “The Light Brigade”.
Je n’ai pas encore eu la chance d’assister à un de tes lives. Est-ce que je me trompe si j’avance qu’ils sont très différents de tes albums studio ?
Du tout ! J’apprécie réellement le fait que les gens se déplacent à un concert. Peut-être souhaitent-ils écouter la musique de l’album, et c’est ce que sont les concerts aujourd’hui : une reproduction conforme des disques, ce phénomène vient de la culture DJ. Comment rendre l’expérience plus vivante ? Utiliseras-tu des effets ? Pourquoi aller aux concerts ? Les gens ont payé une certaine somme pour te soutenir, en tant qu’artiste, tu te dois d’honorer ton contrat. Je re-crée mes morceaux en live et j’improvise, que ce soit sur ma musique ou sur celle des autres. Je veux être aussi présent avec le public qu’il l’est avec moi. J’ai tendance à me perdre dans le son et me faire tout petit.
Parce que tu mets la musique en avant et non pas ta personne…
Exactement. Ce soir par exemple, j’ai déjà quelques requêtes pour des morceaux upbeat et downtempo que j’ai produit, et également pour des tracks de l’album, mais je ne sais pas exactement comment je vais faire et où cela me mènera.
C’est donc partiellement de l’improvisation ?
Oui, cela dépend de la soirée. Parfois, le public ne veut que danser donc j’agis en conséquence, parfois c’est de l’impro totale ! Je ne sais pas comment est la foule en bas, et il est un peu tôt pour Paris, je suis curieux de voir ce que ça va donner. J’aime l’idée de jouer des morceaux classiques, mais il est dommage d’aller à un concert et de déjà savoir ce qu’il va se passer. Un concert doit être beau et rare.
Je m’adresse au geek en toi : peux-tu nous parler de ton Monome ?
C’est un OSC (Open Sound Control), une sorte de contrôleur midi mais plus rapide. Il s’agit d’un instrument open source, sans étiquettes. Tu peux faire ce que tu veux ! Je l’utilise comme simple “gâchette” pour manipuler les différents instruments et contrôleurs, changer les sons et positions. J’utilise un patch pour Mac de façon à pouvoir visualiser la musique. Tu as un carré avec 16 boutons sur 16 de chaque côté. Sur chaque bouton se trouve un sample. Il circule très rapidement sur l’outil, tu peux le visualiser avec la lumière. Le sample peut être court ou long selon ta façon de presser les boutons et selon sa nature (un hand clap, un morceau entier, des paroles). J’utilise des boucles pour créer une atmosphère, un rythme, une vision. C’est très geeky, je l’avoue…
Ca intéressera sûrement des gens…
J’espère bien ! Habituellement je me fiche de tous ces trucs de nerd mais j’apprécie réellement la liberté d’action qu’ils offrent. Je peux faire ce que je veux ! Le logiciel est impressionnant. Il t’oblige à agir constamment sur ta musique, autrement ce ne serait que du bruit
D’où vient ton nom ?
Dans la mythologie grecque, Daedelus est un grand inventeur et philosophe. Il est également extrêmement jaloux car il finit par tuer son neveu qui lui fait de l’ombre. Son destin est terrible car il perd son fils dans un grave accident. Il est dramatique mais il est considéré comme étant un héro.
Sa personnalité a l’air de correspondre à ta musique : héroïque, tragique, épique…
La façon dont nous faisons les choses est importante : elle donne un sens. Des artistes comme Aphex Twin sont connus pour avoir utilisé des noms de l’Histoire. Chaque élément que nous utilisons pour contextualiser notre art permet d’établir un dialogue avec notre audience et c’est ce que j’apprécie.
Tu as l’air d’être inspiré par l’histoire, d’où est-ce que cela vient ?
Venant de Californie “born & raised”, je n’ai pas de culture propre. Je ne suis pas attaché à cette culture proche de moi donc je me retrouve dans les livres et la science fiction. Je pense que les gens qui cherche des légendes et autres contes obscurs ont un but. Le mien est de m’identifier à quelque chose et de me connecter avec ceux qui ont les mêmes symboles.
Pour en revenir à la musique stricto sensus, te sens-tu connecté à toute cette nouvelle scène californienne portée par Soulection & Team Supreme ?
Ces collectifs sont très intéressants. Je connais des membres de Soulection, mais je suis plus proche des gars de Team Supreme. Ces nouveaux collectifs ont des liens très forts avec ceux ayant un univers différent (Brainfeeder, Low End Theory). Le mouvement devient plus grand, plus fort et draine la nouvelle génération. Internet est trop gros pour une seule personne, on doit la jouer collective !
A t’entendre parler, j’ai l’impression qu’il y a une vraie unité en Californie.
Non, juste à LA : LA est très spécifique. Ne te méprends pas, San Francisco a une très belle scène, beaucoup d’artistes de LA interagissent avec d’autres basés à SF, mais c’est une ville très dure, c’est give and take. LA est difficile, mais nous sommes unis et on fait en sorte que les choses bougent. Il y a de très gros artistes comme Steve, Tokimonsta ou Schlomo et tellement d’autres qui font un travail incroyable. C’est une époque très excitante pour LA.
Il y a une scène nommée Piu Piu portée par Kaytranada qui sévit à Montréal. Tu les connais ?
Je ne connais pas Piu Piu directement mais je sais qui ils sont. Il y a également des collectifs en Russie qui font de la beat music incroyable. J’adore ce que Canblaster fait en France, il produit une sorte de fidget mais traitée de façon intelligente. Les temps sont excitants pour la musique électronique. On peut blâmer l’EDM mais il y a de bonnes idées. Et ça laisse de la place pour faire d’autres choses et gagner sa vie grâce à la musique !
J’ai entendu parler du projet que tu prépares avec ta femme, The long lost, peux-tu m’en parler ?
Nous avons enregistré un disque il y a longtemps et on espère sortir un EP rapidement. Nous avons beaucoup travaillé dessus mais nous avons récemment déménagé sur un autre côté de LA, donc plusieurs mois de notre vie commune était dédiée à la recherche d’une maison dans laquelle s’installer. Nous étions à Dogtown et nous avons bougé vers une autre partie du côté Ouest, plus proche de Low End Theory.
Tu as 37 ans. Te sens-tu comme un pionnier de ta scène ?
Je pense que Daddy Kev est le leader incontesté, ceci étant dit, je me sens bien positionné : j’ai eu le temps de m’installer avant les mutations profondes qu’a subi l’industrie musicale, à une époque où l’on parlait encore de labels et de disquaires mais j’ai eu la chance de voir de jeunes artistes émerger qui, à leur tour, m’ont inspiré. Tu sais, il y a quelques années, Steve n’était encore pas plus qu’un Scratch DJ ! Voir cette émulation était magnifique.
Nous arrivons à l’heure des derniers mots…
Je te parle de toutes ces histoires à la gloire de LA, et je crois sincèrement que c’est une ville fantastique, mais attention : ce qui s’y passe peut avoir lieu n’importe où. Je pense que Paris, Lyon, Marseille et toutes les autres scènes plus modestes ont une carte à jouer. C’est une histoire de synergie : se ressembler, geeker à plusieurs, s’influencer, pousser les autres, se challenger et ne pas se complaire dans le statu quo, les clés de la réussite sont là, elles sont à la portée de tous. Tout est possible. Tout le monde se fichait de LA il y a 15 ans. Je n’aurais pas eu la possibilité de venir à Paris, faire mon live un vendredi soir. Si c’est possible ce soir, c’est grâce à tout ce travail collectif. Certains voient LA comme un mythe : une ville lointaine, proche des étoiles. C’est juste une autre ville qui a été chanceuse.
Merci au Mellotron pour cette belle soirée, Alfred pour ce super moment, Florence pour avoir rendu cette interview possible et Romain pour avoir soufflé quelques questions !