Apron nous livre son 23ème EP, signé du français Bastien Carrara (grande première), fleurant bon l’été et à écouter en boucle. Le label de Funkineven, défenseur d’un funk glacial et torturé, sort ici un EP on ne peut plus estival. L’album est représenté par une moulure qui fait penser aux plafonniers des appartements hausmaniens qui remplissent notre capitale. Une fois de plus, pas de place au hasard : l’auteur de l’EP est un producteur bien de chez nous. Sur les 3 morceaux, on retrouve 3 tons, 3 ambiances. La face A, avec “Summa Breez”, débute en trombe. Par la suite, le dialogue s’installe entre mélodies et rythmes qui vont se répondre tout au long d’un track puissant et entêtant que l’on s’approprie à vitesse grand V, tout comme le reste de l’album. En face B, on retrouve “Diskother”, beaucoup plus profond que le premier, ambiance sensuelle et coucher de soleil pour ce morceau aux origines hip-hop, si on doit le qualifier. Enfin vient “Kinda Late”, un morceau qui conclut parfaitement cet EP, savant mélange de rythmiques abrasives et d’une house soulful en lame de fond sculptée efficacement. Quand sonne la fin, on regrette immédiatement qu’il ne s’agisse pas d’un album…
