4/5
Une fois de plus, R&S, le label belge d’origine, anglais d’adoption, s’érige en machine à tubes avec la toute dernière oeuvre de l’anglais Lone. Après de très belles sorties signées Vondelpark, Space Dimension Controller et Airhead, R&S prouve que sa volonté première a toujours été de privilégier la qualité et la quantité avec des sorties régulières, diverses et intéressantes. “Airglow Fires” est sur les plateformes depuis la semaine dernière et a beaucoup tourné sur nos enceintes ce week-end.
L’an dernier, “Galaxy Garden”, le 5ème album de Lone, donnait déjà le ton avec 14 morceaux résumant une approche particulière de la house et montrait que celui qui en avait accouché n’avait pas encore épuisé toutes ses cartouches. “Airglow Fires” lui fait suite avec une double face franchement bien ficelée allant droit au but. Dès les premières notes du titre éponyme, on reconnaît la patte du producteur et ses éternelles touches funk d’un monde parallèle. Lone fait correctement bouncer les speakers et ses auditeurs avec une production qu’il a oublié de négliger, et une partie rythmique qui s’assemble parfaitement avec la mélodie, omniprésente. Il fait redescendre la tension avec des claps discrets en fond avant de reprendre de plus belle pour un final qui nous donne déjà envie de rembobiner. Vient ensuite la seconde partie, Begin to begin, et sa partition de flûte simple et tropicale posée sur un rythme plus deep dédié à une ambiance calme, sereine, contemplative.
L’objectif est atteint, le disque s’écoute sans fin, en club ou en terrasse. On est encore loin de Boom Beam Harp sur “Emerald Fantasy Track” qui avait posé des bases puissantes et donné une nouvelle direction au musicien qui a eu du mal à tenir la barre par la suite. Il était cependant peu aisé de faire mieux.