Il est difficile de comprendre ce qui motive un festivalier à traverser l’Europe et enchaîner les concerts le temps d’une journée, une nuit ou d’un weekend. Un artiste, une ambiance, un lieu, bon nombre de facteurs rentrent en ligne de compte. Partager un même moment de musique avec des milliers de personnes dansant sur un même rythme. S’extasier sur une mélodie peut sembler le comble de l’impersonnalité mais c’est également l’un des moments les plus fédérateurs qui puisse exister. Qu’importe la nationalité, qu’importe l’appartenance religieuse, la couleur de peau ou la profession, le festival est l’endroit où tout le monde se réunit autour d’un projet similaire, la fête.
En musique électronique le festival tient surement un héritage des raves géantes qui ont émergé en Angleterre durant le Summer Of Love ou encore des grandes parades d’Allemagne. L’exploitation de grands espaces a donné naissance à un nouveau type de consommation de la fête et du son. Fruit de la mondialisation de la culture ou résultat de vingt ans de travail acharné à rendre cette musique électronique acceptable aux yeux des institutions et de la population, les initiatives vont crescendo. Depuis onze ans maintenant les Nuit Sonores montrent l’exemple et certains festivals plus commerciaux tels que l’Inox avait déjà travaillé en ce sens. La capitale n’avait jamais vraiment eu la chance d’accueillir un festival d’envergure et protéiforme prenant place dans différents lieux et s’axant uniquement sur les musiques électroniques que l’on qualifiera d’underground.
Le Weather Festival prend place au sein de Paris et sa banlieue. Deux soirées d’ouvertures organisées par les collectifs Sonotown et Concrete inaugureront la cérémonie. La journée principale aura lieu au Palais des Congrès de Montreuil et les afters prendront place à la fois entre Montreuil, Asnières et sur la fameuse barge du Quai De la Rapée.
Côté musique on remarquera qu’une bonne partie de la planète est impliquée, de la scène parisienne à celle d’Afrique Du Sud en passant par l’Angleterre, l’Allemagne, la Hollande ou même la Roumanie. Les fréquences musicales abordées sont donc très larges et ne se résument pas au coutumier et sempiternel namedropping qui fait rage depuis de nombreuses années sur certains festivals franchisés Outre-Rhin. On y retrouve certes des noms connus des Big Rooms tels que Len Faki, Marcel Dettmann ou Paul Ritch mais aussi des noms plus rares à l’instar de Point G, Copacabannark, Polar Inertia, Silent Servant, Makam, Jasper Wolff & Maarten Mittendorff ou encore Antigone, Behzad & Amarou.
Il aurait été impensable de ne pas prendre part à un événement de cette ampleur. On a donc décidé de créer une rubrique avec tout le contenu que nous avons accumulé ces deux dernières années autour des artistes présents sur ce festival. Un fêtard avertit en vaut deux, il nous semblait donc pertinent de réunir dans cette rubrique les quelques Phonocasts, interviews et articles pouvant vous en dire plus sur cette manifestation. On ne vous rebattra pas les oreilles avec les évènements et les bonnes initiatives qui ont galvanisé Paris ces deux dernières années et qui permettent aujourd’hui d’entreprendre de tels projets, on laissera la musique se suffire à elle même.
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