Parmi la floppée de webzines et blogs sans intérêt qui pullulent sur le net, peu sortent vraiment du lot. Sur ceux qui sortent du lot, peu sont originaux. Et sur les quelques webzines originaux qui restent, peu arrivent à proposer des articles bien écrits, captivants, intéressants et de qualité. Gonzaï fait partie de ces héros du web français.
“Seul le détail compte”. C’est en suivant cette ligne directrice que l’équipe rédige quotidiennement des chroniques de disques précises, des portraits de personnages méconnus ou encore des articles sur l’histoire de la musique (on mentionnera tout particulièrement “L’Hacienda, la meilleure façon de couler un club”). Les références sont à l’inverse de nous plutôt rock et new wave, mais le grand Gonzo se penche également sur la nouvelle scène Krautrock que nous suivons avec assiduité (Zombie Zombie), quelques artistes techno et toute la fine équipe de Burgalat (Chassol). Nous avons demandé à Bester Langs “PDG, avocat et actionnaire majoritaire de Gonzaï” (comme il se décrit lui-même) de nous fournir 10 morceaux représentant l’esprit de Gonzaï pour nos playlists du lundi. Nous vous laissons avec lui pour de plus amples explications sur la génèse du projet :
“Gonzai.com est un site fondé par deux types passionnés par le gonzo journalisme américain, c’était en 2007 dans une quasi chambre de bonne parisienne, personne ne nous connaissait et c’était un peu pareil pour nous; on ne connaissait personne. En cinq ans, Gonzaï a su – on l’espère – rester fidèle à sa promesse de départ: en savoir beaucoup sur peu de choses, du rock à la mauvaise foi en passant par la cuisson des biftecks (plutôt saignants). Toutes les semaines, Gonzai.com fait la part belle à la subjectivité avec chronique de disques (français si possible, vu la scène bouillonnante qu’on a actuellement à disposition), papiers coups de poing et portraits de gens délaissés par les grands médias, qu’ils soient musiciens, acteurs, auteurs, personnages débiles ou contre-culturels.
Gonzaï c’est aussi des soirées mensuelles à la Maroquinerie et partout en province, où l’on soutient les groupes qu’on aime, histoire de ne pas rester coincé derrière un écran. Puis aussi un magazine bimestriel qu’on lance le 15 janvier 2013, en dehors des kiosques et disponible uniquement sur abonnement via le site Ulule. Pour la faire courte, on essaie de conquérir le monde avec trois bouts de ficelles, ou six cordes de guitare. L’avenir dira si nous sommes les grands gagnants mais pour l’heure, et pour reprendre notre devise, seul le détail compte.
Pour la playlist ci-dessous, on s’est attaché à faire un medley des disques qu’on a aimé en 2012, et aussi des morceaux intemporels qu’on continue d’écouter. Thématique spécial dédicace au futur forcément imparfait et aux claviers co(s)miques.”
Egyptology – Orbis Part 2, Migration
Bobby Beausoleil – Seventeen at this Time
Femminielli – Double Invitation
Entretemps, Gonzaï a sorti le premier numéro de son magazine papier susmentionné. Nous vous invitons à vous délester de la modique somme de 7€ pour soutenir un projet ambitieux et de qualité à cette adresse.
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on est un des blogs en question qui pullulent et on s’est aussi délesté de la modique somme … http://0z.fr/y-R36