Si vous parcourez ce blog depuis au moins 1 an, vous vous êtes probablement aperçus qu’un mystérieux nom est particulièrement redondant : Elektricity. Ce festival rémois prend place chaque année dans la ville des sacres pour y investir les plus beaux lieux de la cité. Après 10 ans d’activité, celui-ci n’est pas encore prêt à rendre les armes.
Le projet est né, comme beaucoup d’autres, d’une idée simple : dynamiser la scène locale, confronter les rémois aux artistes hexagonaux et internationaux et mettre en avant la créativité des nombreux acteurs de la ville. Seulement, il n’a pas connu le même destin que beaucoup de ses comparses. Petite structure au départ, Elektricitys’installe dans les bars de Reims, l’Appart Café ou l’Apostrophe (oui oui…). C’est en invitant des DJs tels que Mehdi ou Pedro Winter, alors connus d’un petit nombre d’afficionados, que le festival commence à connaître une certaine émulation.Les artistes locaux se font repérer par les invités qui à leur tour les convient à la capitale ou ailleurs. Ainsi, Yuksek est le premier à sortir du lot et tire les autres dans son sillage, notamment par le biais des légendaires Bonheurs Binaires qui voient grandir Brodinski (notre interview ici). Le festival commence donc à prendre de l’importance et les salles de concerts locales, La Cartonnerie et le Césaré, mettent leur nez dans l’affaire. Des têtes d’affiche mondiales se partagent la scène, de Laurent Garnier à 2ManyDJs en passant par Surkin ou Justice.
À la fin de la première décennie des années 2000, Elektricity innove et frappe un grand coup en envahissant le parvis de la Cathédrale de Reims. Le spectacle proposé passe du simple concert à un moment de communion entre l’artiste et son public ébloui par une expérience visuelle et sonore. On retiendra comme exemple le live d’Étienne de Crécy dans son cube psychédélique de 3 mètres sur 3. Malgré la pluie qui a menacé les 3 fêtes sur le Parvis, l’ambiance et le public étaient présents, que ce soit pour le monumental The Shoes & Penny Loafers Orchestra (notre interview ici) en 2011 ou le DJ set magique de Laurent Garnier en 2009.
Elektricity, c’est aussi de l’exigence et donc, une grande place laissée à la création. Chaque année, une floppée d’artistes aux œuvres alliant sonorités expérimentales et images psychélédiques se bouscule à ses portes. Et c’est là qu’ Elektricity se démarque d’un festival lambda. Pour fêter les 10 ans du festival en bonne et due forme, La Cartonnerie frappe deux fois plus fort et prend la cathédrale d’assaut pour deux soirées. Le vendredi 28 septembre l’évènement sera placée sous le signe de la décadence avec monsieur Sébastien Tellier en maître de cérémonie, accompagné des Bewitched Hands, qui nous présenterons leur nouvel album au travers d’un live unique intitulé “Love & 8” et du prodigieux Nicolas Jaar. Le samedi 29, c’est en dancefloor géant que se transformera le parvis que viendront animer Cassius, Madeon, Sebastian et Gesaffelstein. Autre innovation, des préchauffes et afters se feront dans le Palais du Tau pour les plus privilégiés où amis des enfants prodigues Yuksek et Brodinski se succèderont après les concert du parvis de 01h à 04h du matin.
En marge de ces deux soirs où plus de 5 000 personnes sont attendus, le festival compte deux autres concerts uniques: le mercredi 26, c’est le “second sexe” qui est mis à l’honneur dans la salle basse du Palais du Tau où vous pourrez assister aux lives du trio local About The Girl, de nos lillois préférés de Rocky (notre interview ici) et vous déchaîner sur les tubes des insolents La Femme. Le jeudi 27, c’est dans la grande salle de La Cartonnerie que vous aurez la chance de découvrir le live très attendu d’un des artistes les plus intéressants du moment et qui a su faire parler de lui grâce à son univers musical et visuel unique; j’ai nommé le talentueux Woodkid. A ses côtés, Chassol (notre interview ici), l’invité du festival et le jeune hollandais Thomas Azier, dont l’electro-pop a déjà séduit les passionnés de musique, seront présents pour des shows exceptionnels.
Et Phonographe dans tout ça ? Cette année Phonographe s’associe une fois de plus avec Elektricity pour plusieurs évènements. Tout d’abord, les « Happy Rounds » lancés l’an dernier, à savoir le festival off, seront revisités, améliorés et laisseront place aux « Happy Soient-ils». Le principe : chaque soir de la semaine précédent le festival, la fine équipe s’installe dans un lieu de festivités de la ville pour en faire un QG éphémère et chauffer le public qui pourra trouver une billetterie mobile et des DJs sets euphorisants et variés. Les choses se passeront comme suit :
– le mercredi 19/09 – Hall Place à partir de 19h
– le jeudi 20/09 – Appart Café à partir de 19h – Retour dans notre fief historique
– le vendredi 21/09 – Mojito Skateshop à partir de 19h pour un apéro en extérieur devant le shop puis à partir de 22h au Cochon À Plumes
– le samedi 22/09 – Carré 213, de 22h à 5h – Clôture d’une première semaine de festivités dans un lieu cosy et intimiste avec le Derby et notre rémois préféré, Bernoire (son Phonocast ici).
Par ailleurs, le mardi 25, à partir de 18h, nous nous chargerons de l’apéro de la soirée « Retour d’Inde » dans la salle basse du Palais du Tau et prolongerons les festivités jusqu’à 23h alors qu’à Saint-Ex auront lieu les spectacles respectifs de Chassol, d’Eryck Abecassis et Jean-Sebastien Mariage et de Floy Krouchi. Le mercredi 26 nous organisons l’after de la soirée dédiée à La Femme au Vogue avec Bambounou et enfin, une édition des Mixs du dimanche le 30.09 avec Jekyll & Hyde et S3A ! Vous l’aurez compris, commencez d’ores et déjà à compter et économiser votre sommeil car nous ne vous laisserons aucun répit…